Il n’est pas toujours opportun de chercher à soigner l’angoisse : dans certains cas, celle-ci est non seulement normale mais même utile. En revanche, lorsque cette émotion devient récurrente et sans lien établi avec la réalité, elle est considérée comme une pathologie et il devient indispensable de soigner l’angoisse afin de retrouver une vie normale et pour éviter qu’elle ne s’aggrave.
Dans certains cas, soigner l’angoisse n’aurait aucun sens. Il est absolument normal – et sain – de ressentir une légère angoisse avant de passer un examen, un entretien d’embauche ou un long voyage. L’angoisse ressentie dans ces moments-là n’est que la manifestation d’une sensation de danger, qui permet de mettre l’individu en alerte et de le pousser à utiliser toutes ces ressources au maximum : il n’est pas utile, dans ces cas-là, de soigner l’angoisse.
En revanche, lorsque le moindre événement devient problématique, soigner l’angoisse est une nécessité. Lorsque l’individu n’est plus maître de ses émotions, et que celles-ci engendrent une paralysie associée à une souffrance psychique voire à des maux psychosomatiques tels que maux de ventre, vomissements, tachycardie ou vertiges, mieux vaut s’attaquer de front au problème. Selon la sensibilité de chacun et l’ampleur du problème, soigner l’angoisse peut passer par différents moyens.
Pour soigner l’angoisse, un recours médicamenteux peut être utile sur le court terme. En effet, soulager le patient des symptômes les plus pénibles de l’angoisse permet de sortir de l’état d’urgence et de trouver un minimum de sérénité, indispensable pour entamer ensuite un travail de fond. Pour soigner l’angoisse de manière définitive, seules des thérapies analytiques menées sur le long terme ont pour l’instant fait leurs preuves.