L’angoisse enfant est un phénomène bien particulier, à différencier des craintes naturelles que les plus jeunes peuvent ressentir lors d’une expérience nouvelle. L’angoisse enfant est en effet caractérisée par sa durée dans le temps, qui l’établit comme un système, et son intensité.
L’angoisse enfant se traduit par une incapacité à aborder toute nouvelle situation, un refus d’aller vers l’extérieur et vers des expériences encore inédites, des difficultés à se séparer des parents, des cauchemars récurrents, et divers maux de type psychosomatique comme les maux de ventre ou les palpitations. Au moment de l’entrée à l’école maternelle par exemple, tous les enfants vont éprouver une anxiété bien naturelle. Mais alors que la plupart des enfants réussiront en quelques semaines à se sentir à l’aise dans leur nouvel environnement, l’enfant angoissé, lui, ne dépassera pas ce cap. Le plus souvent, l’angoisse enfant s’inscrit dans un cadre familial caractérisé par des parents eux-mêmes très angoissés.
L’angoisse enfant a ainsi été souvent constatée lorsque la mère est en état de dépression. Son enfant représentant une véritable bouée de sauvetage, elle aura tendance, inconsciemment, à le surprotéger et à l’empêcher d’aller vers l’extérieur avec confiance et plaisir. Lorsque l’enfant est le sauveur d’un couple qui traverse des difficultés conjugales, le même phénomène est observé, aboutissant également à l’angoisse enfant.
Pour pouvoir remédier à l’angoisse enfant, une thérapie est généralement conseillée. Mais, de plus en plus, les thérapeutes estiment que le processus d’analyse ne peut s’appliquer exclusivement à l’enfant, qui ne fait finalement qu’exprimer des symptômes d’une pathologie qui touche l’ensemble de la cellule familiale. Pour que l’angoisse enfant puisse être traitée avec efficacité, il est donc essentiel que l’ensemble de la famille participe à la thérapie : père, mère, frères et sours.