L’angoisse de mort est présente, de manière plus ou moins intense, chez tout le monde. Lorsqu’elle envahit complètement l’individu, elle est signe de psychose. Chez l’enfant toutefois, l’angoisse mort fait pleinement partie du processus d’individuation, et elle ne doit être ni minimisée ni dramatisée.
Vers l’âge de 8 ou 9 ans, parfois avant, les enfants commencent à développer une angoisse de mort parfois difficile à gérer pour les parents, qui sont eux aussi en plein questionnement. Si le fait d’entendre son enfant parler de sa propre mort est douloureux pour les parents, il n’en reste pas moins que le sujet, très important, ne doit en aucun cas être éludé : ce serait laisser l’enfant seul face à son angoisse mort.
Pour aider l’enfant travaillé par une angoisse mort, il est important de ne pas prendre ses soucis à la légère. Même si le parent est désemparé face à ces interrogations, il faut qu’il prenne le temps de répondre aux questions de son enfant – quitte à avouer que lui non plus ne sait pas. Pour les parents qui sont croyants, les réponses sont souvent plus faciles à fournir : attention toutefois à préciser à l’enfant que d’autres ne pensent pas comme lui. L’angoisse mort peut également être apaisée avec des réponses qui s’appuient sur ce qui est connu : si on ne sait pas ce qu’il advient de celui qui meurt, il est certain que son souvenir reste dans ceux qui l’ont aimé.
Pour répondre à une angoisse mort, le parent peut aussi s’appuyer sur les très nombreux ouvrages pour enfants qui existent sur ce thème. En proposant des réponses, ces livres permettent ensuite à l’enfant et à son parent d’entamer des discussions constructives sur le thème de la mort, et de traiter l’angoisse de mort sans la nier ou l’amplifier.