La névrose angoisse, également appelée « trouble anxieux », se différencie nettement d’une anxiété classique. La névrose angoisse ne peut pas s’expliquer uniquement par une source réelle de danger et est, pour cette raison, considérée comme une pathologie.
Une névrose angoisse est considérée en psychiatrie comme une pathologie bénigne dans la mesure où elle ne s’accompagne pas d’une désorganisation profonde du psychisme de l’individu qui en est atteint. Il n’en reste pas moins que la névrose angoisse, caractérisée par des crises de panique récurrentes, est très difficile à vivre au quotidien.
La névrose angoisse atteint généralement des individus qui présentent des traits communs, à savoir : une grande timidité, un perfectionnisme marqué, une très grande sensibilité émotionnelle, des difficultés pour prendre des décisions et une tension psychique permanente. Toutefois, de nombreuses personnes présentent ces caractéristiques sans être pour autant atteintes de névrose angoisse : le facteur déterminant, pour diagnostiquer cette pathologie, correspond aux attaques de paniques régulières.
Dans la névrose angoisse, c’est d’ailleurs l’attaque de panique qui est la plus invalidante pour l’individu. Elle peut survenir n’importe quand et pour des motifs qui peuvent paraître anodins. Une attaque de panique dure entre 10 minutes et quelques heures. Une fois passée, le patient est capable de reconnaître lui-même que le motif de son attaque de panique ne justifiait pas une telle réaction. Selon la gravité de la pathologie, les attaques de panique peuvent se produire sur une fréquence mensuelle ou hebdomadaire – dans les cas les plus sévères, le patient peut avoir plusieurs crises de panique dans une même journée. Pour contrer la névrose angoisse, une prise médicamenteuse peut atténuer les symptômes les plus gênants, tandis qu’une thérapie approfondie et des séances de relaxation permettent d’agir sur le long terme.